De nombreux amoureux de la cuisine adorent les épices car elles peuvent apporter des saveurs très différentes à un même plat. Leurs apport gustatif n’est plus à faire. L’une d’elles, la plus utilisée dans le monde est le poivre. De très nombreuses baies nous sont présentées sous ce nom, alors que certaines n’en sont pas vraiment. Et même parmi les vrais poivres, il existe encore des différences.
Vrais et faux poivres
Savez-vous que parmi toutes les épices qui peuvent vous être proposées, se cachent des faux poivres. Non pas qu’ils soient moins bons, c’est juste qu’ils ne poussent pas sur la même plante que le vrai poivre. Le poivre de la Jamaïque ou de Cayenne font, par exemple partie de la famille des piments. Celui du Sichuan ou le poivre rose sont d’autres exemples d’usurpateurs.
Il n’est pas vraiment possible de faire cette distinction lors d’un achat, hormis la dénomination sur le récipient. Le véritable poivre est la baie d’une liane exotique de la famille des pipéracées et dont l’espèce principale est le piper nigrum.
Les différentes couleurs du poivre
Pourtant, les baies peuvent avoir plusieurs couleurs et cela nécessite une explication. Cette différence s’explique par la maturité au moment de la cueillette et le traitement qui s’en suit.
- Le poivre noir sera cueilli avant maturité et séché au soleil quelques jours.
- Le poivre vert est essentiellement utilisé par l’industrie agro-alimentaire. Il est cueilli un peu plus tard, à 6 mois et peut être déshydraté ou bien conservé dans la saumure.
- Le poivre rouge est récolté à maturité et ne subit aucun traitement. Il sera toujours conservé à l’obscurité.
- Le poivre blanc est une baie arrivée à maturité. Son écorce est retirée, avant que le grain ne soit plongé dans la saumure et conservée dans une relative obscurité. Si vous pouvez entendre parler d’une variété ultra-blanche, il s’agit juste d’une sélection manuelle des grains les plus clairs. Certains chefs en sont friands lorsqu’ils ne souhaitent pas apporter de couleur dans un met ou une sauce.
Un aphrodisiaque reconnu depuis des siècles
Les traces de la consommation de poivre se perdent dans la nuit des temps. La première mention à un effet aphrodisiaque de l’épice revient au nom qui lui était donné dans l’antiquité. A Rome, on l’appelait alors le plaisir de Vénus, du nom de la déesse de l’amour et de la séduction.
Bien plus tard, l’usage des épices, et du poivre en particulier, était interdit dans les cuisines de certains monastères. Il fallait absolument éviter de réveiller certaines ardeurs endormies.